dimanche 14 septembre 2014

Alain Fournier-Biographie

Introduction

  Henri-Alban Fournier est né le 3 octobre 1886 à La Chapelle-d'Angillon, à 32 km au nord de Bourges. Il est un écrivain français, dont l’œuvre la plus célèbre est Le Grand Meaulnes.
Son enfance

  Son père est Augustin Fournier (1861-1933), habituellement appelé Auguste, est un jeune instituteur qui vient d'être nommé à Marçais, où le petit Henri vit ses cinq premières années. Sa mère, Marie-Albanie Barthe (1864-1928) est également institutrice. L'essentiel de son enfance se passe à Épineuil-le-Fleuriel, tout au sud du département du Cher. Il sera, sept ans durant, l'élève de son père et aura pour compagne de jeux et de lectures sa sœur Isabelle.
Ses études et sa carrière

  À douze ans, Henri part pour Paris, où il commence ses études secondaires au lycée Voltaire, récoltant presque tous les prix. Rêvant d’« être marin pour faire des voyages », il convainc ses parents, en septembre 1901, d’aller à Brest préparer le concours d’entrée à l’École navale mais l’expérience sera trop rude et il y renonce quinze mois plus tard. C’est donc au lycée de Bourges qu’il préparera le baccalauréat ; il l’obtient, sans mention, en juillet 1903. Comme beaucoup de jeunes provinciaux, il va poursuivre des études supérieures de lettres au lycée Lakanal, à Sceaux, « l’internat des champs », puis au lycée Louis-le-Grand de Paris, où il prépare le concours d'entrée à l'École normale supérieure. C'est au lycée Lakanal qu'il rencontre Jacques Rivière avec lequel il se lie d'une amitié profonde. Celui-ci étant reparti à Bordeaux en 1905, il entretient avec lui une correspondance presque quotidienne qui sera publiée en 1928.
  Le 1er juin 1905, jour de l'Ascension[], à dix-huit ans, il croise, à la sortie d'une exposition de peinture au Grand Palais, une grande et belle jeune fille, qui lui dira son nom dix jours plus tard : Yvonne de Quiévrecourt (1885-1964). Mais cet amour est impossible et Yvonne épousera, l'année suivante, un médecin de marine, Amédée Brochet. Bouleversé par cette brève rencontre, Fournier ne cessera, huit années durant, de penser à la jeune femme et de l’évoquer dans sa correspondance. Il s'en inspirera pour le personnage d’Yvonne de Galais dans Le Grand Meaulnes.
  Après son échec à l'oral de Normale en juillet 1907 et sa carrière de sous-lieutenant au 88ème régiment d’infanterie à Mirande, il ne reprend pas ses études, mais s’engage comme chroniqueur littéraire à Paris-Journal en 1910. Il commence à publier quelques poèmes, essais, ou contes, qui connaissent quelque succès. Mais surtout il élabore lentement l'œuvre qui le rendra célèbre : Le Grand Meaulnes, paru en novembre 1913 chez Émile-Paul. Ce roman manquera de peu le prix Goncourt, mais sera salué presque unanimement par la critique de l'époque.
Mort à la guerre


  Le 22 septembre, un détachement de deux compagnies, la 22e, commandée par le lieutenant Paul Marien et la 23e, commandée par le lieutenant Fournier reçoit l'ordre d'effectuer une reconnaissance offensive sur les Hauts de Meuse, en direction de Dommartin-la-Montagne, à vingt-cinq kilomètres au sud-est de Verdun. Si l'on doit en croire les témoignages postérieurs, assez divergents, du sergent Zacharie Baqué et du soldat Laurent Angla, Fournier et ses hommes parviennent jusqu'à la Tranchée de Calonne où ils sont rejoints par le capitaine de Savinien Boubée de Gramont qui prend la direction des opérations et décide d'attaquer l'ennemi. Entendant des coups de feu, ils veulent rejoindre la 22e compagnie de Marien qui s'est trouvée face à un poste de secours allemand et a ouvert le feu. Après avoir fait quelques prisonniers, ils sont pris à revers par une compagnie prussienne à la lisière du bois de Saint-Remy et décimés par la mitraille. Trois officiers (dont Alain-Fournier) et dix-huit de leurs hommes sont tués ou grièvement blessés.